Mes « plaisirs » solitaires ne m’offrent que peu de répit. Si j’ai toujours eu besoin de plusieurs orgasmes, depuis quelques temps, j’abandonne au bout d’une dizaine.
Je ne sais plus si c’est parce que l’onanisme est un pis aller, une façon de patienter,
et que le désir pour mon Maître ne saurait être calmé par un si piètre palliatif,
ou si c’est aussi l’activation de désirs plus profonds.
Comment quand on attend des gifles, se contenter de son petit bouton à faire tourner?
Alors que les images de chairs ouvertes se bousculent dans mon esprit, comment
trouverai je l’ersatz du plaisir dans une simple mécanique?
Je n’ai pas encore cédé, je crains de trouver malgré quelques pinces ou autres artifices, la même déception, le même dégoût, la même exaspération.
Parce qu’il me manque de Le faire jouir, Lui.
D’entendre dans Sa respiration, de voir dans Son regard le plaisir qu’Il retire à me voir soumise à Ses envies.
Il me manquera toujours cela, Son plaisir à me malmener physiquement ou cérébralement.
Il me manquera toujours Lui.
Ma jouissance, c’est Lui.